, né le 22 août 1973 à Paris, est un homme politique français. Membre des Verts (LV) puis d'Europe Écologie Les Verts (EÉLV), il remporte les élections municipales de 2020 à Lyon, les listes qu'il conduit obtenant 52,4 % au second tour. Il est élu maire de Lyon le 4 juillet 2020.
eunesse et famille
Né à Paris en 1973, Grégory Doucet grandit aux Ulis (Essonne)1. Son père est cadre dans l'industrie pétrolière et sa mère est secrétaire dans une banque2. Il est père de trois enfants1.Formation et carrière professionnelle
Il est diplômé de l'École supérieure de commerce de Rouen, devenue NEOMA Business School1,3. Étudiant, il préside l'association Genepi, qui intervient en prison2. Il travaille également auprès des gens du voyage1. Il fait ensuite carrière dans l'humanitaire dans l'association Planète Enfants & Développement4, et travaille dans ce cadre à Manille (Philippines) de 2002 à 2006, puis à Katmandou (Népal) de 2006 à 20085. À son retour en France, il réside quelques mois à Corbeil-Essonnes puis rejoint Handicap International en 2009, comme chargé des opérations en Afrique de l'Ouest, ce qui le conduit à s'installer à Lyon1,6,7.Parcours politique
Débuts
Grégory Doucet rejoint Les Verts en 20071,6. Lors de la primaire présidentielle écologiste de 2011, il vote pour Nicolas Hulot ; il indique cependant avoir fait la campagne d'Eva Joly « avec enthousiasme »1. Il devient secrétaire de la section lyonnaise d'Europe Écologie Les Verts (EÉLV) en 20171,6, poste qu'il quitte fin 20198.Il est candidat sur la liste écologiste aux élections municipales de 2014 pour la mairie du 8e arrondissement de Lyon, en position non éligible1. Lors des élections législatives de 2017, il cherche à se porter candidat mais n'est pas retenu en raison d'un accord entre EÉLV et le Parti socialiste (PS)1. Il figure à la 27e place sur la liste conduite par Yannick Jadot lors des élections européennes en 20191. Parallèlement, il fait partie des organisateurs des marches pour le climat à Lyon9.Élections municipales de 2020
En vue des élections municipales de 2020, il participe à « Madame Z », initiative portée par Renaud Payre, directeur de l'Institut d'études politiques de Lyon, qui « vise à bâtir une alliance entre les diverses composantes de la gauche et des écologistes avant le premier tour », puis quitte le dispositif après les Journées d'été 2019 d'EÉLV1. Lors des primaires organisées en septembre 2019 par EÉLV pour désigner la tête de liste du parti, il l'emporte face à Bruno Charles et Étienne Tête, tous deux élus sortants et figures historiques du parti, avec 61 % des voix6,10. Il réaffirme alors le choix d'EÉLV de constituer une liste autonome au premier tour, et exclut toute alliance avec La République en marche entre les deux tours10.Il fait notamment campagne sur l'instauration de repas issus à 100 % de l'agriculture biologique, la réduction de la consommation de viande et l'approvisionnement à 50 % en local dans la restauration collective, la réduction de la circulation automobile et le soutien à la mobilité active avec notamment la création d'un Réseau express vélo composé de 450 km de voies cyclables sécurisées, la création de forêts urbaines, le ralentissement des constructions dans certains quartiers, notamment celui de la Part-Dieu, l'accélération de la rénovation thermique des logements et l'opposition au projet de bouclage du boulevard périphérique de Lyon11,12.Ses listes arrivent en tête du premier tour avec 28,46 % des voix13. Entre les deux tours, il scelle une alliance avec Sandrine Runel et Renaud Payre (union de la gauche), et obtient le ralliement de Nathalie Perrin-Gilbert, maire du 1er arrondissement de Lyon, à qui il promet le poste d'adjointe à la culture1. Il reçoit également le soutien du PS, du Parti communiste français, de La France insoumise, ainsi que des députés Hubert Julien-Laferrière et Matthieu Orphelin (ex-LREM)7. En revanche, les négociations échouent avec Georges Képénékian1. En triangulaire face aux listes de Yann Cucherat et Georges Képénékian, ses listes remportent le second tour avec 52,4 % des suffrages13. Tête de liste dans le 3e arrondissement de Lyon, il l'emporte également au second tour avec 49,95 % des voix, devant la liste de Béatrice de Montille (LR) et celle de Georges Képénékian (divers centre)14. Sa victoire constitue une rupture historique dans une ville traditionnellement dirigée au centre2, dans le contexte d'une forte progression des listes écologistes qui remportent plusieurs autres grandes villes françaises15.Maire de Lyon
Le 4 juillet 2020, il est élu maire de Lyon avec 51 voix, succédant à Gérard Collomb16,17.Gestion et communication de la municipalité
Parmi ses premières décisions, la municipalité adopte l'écriture inclusive pour ses communications18,19 ; réduit de 1 000 euros l'indemnité du maire (de 8 500 à 7 500 euros brut par mois) ; relève celle de plusieurs conseillers municipaux délégués (de 2 300 à 2 700 euros brut par mois) ; et interdit le cumul des indemnités entre des fonctions exercées en mairie centrale et en mairie d'arrondissement20.Urbanisme
À l'occasion de la première rentrée scolaire de son mandat, sept rues desservant douze écoles sont définitivement piétonnisées21. Sa municipalité compte également étendre l’expérimentation des week-ends de piétonnisation au-delà de l’hypercentre, avant de les pérenniser chaque mois22.Il annonce la mise en place dans toute la ville, d'ici la fin de son mandat, du « système superblock » (« super-îlots »), inspiré de Barcelone, consistant à canaliser la circulation automobile autour de mini-quartiers dont l'intérieur est réservé à des espaces de loisirs et où la mobilité active est prioritaire sur les voitures qui circulent en sens unique, voire la seule autorisée en dehors des automobilistes résidents21.Sécurité
Grégory Doucet promet l’implantation d’antennes de polices municipales dans tous les quartiers, le doublement des effectifs des brigades à vélos et met en place la vidéo-verbalisation sur le bas des pentes de la Croix-Rousse22.Culture et événements
Le 13 juillet, Grégory Doucet refuse que la Patrouille de France survole la ville de Lyon pour éviter tout attroupement, dans le contexte de la pandémie de Covid-19, alors que la municipalité a déjà annulé les festivités du 14 juillet23. Selon le magazine Lyon People, la raison invoquée par le maire de Lyon est un « faux prétexte » et ce refus « s’inscrit dans sa rhétorique écologiste anti-aviation »24.En septembre 2020, peu avant l'arrivée de la 14e étape du Tour de France à Lyon, il qualifie la course de « machiste et polluante », déclarant : « Il devrait y avoir un Tour de France féminin depuis longtemps. C'est la dernière épreuve d'envergure à ne pas avoir franchi le pas »25. Ses propos suscitent de vives critiques au sein de la classe politique26.Au nom de la laïcité, il refuse de participer à la cérémonie du Vœu des Échevins de Lyon, rompant ainsi avec une tradition ininterrompue depuis Louis Pradel, mais le lendemain, participe à la pose de la première pierre de la mosquée de Gerland, ce qui lui attire des railleries27,28.Prises de position
Peu avant son investiture, il plaide pour l'arrêt du projet de liaison ferroviaire transalpine Lyon - Turin, sur lequel il n'a pas de prérogative, et pour la valorisation de la ligne existante entre les deux villes29.
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